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I mammiferi terranii salvatichi

Les mammifères terrestres sauvages



Quand les premiers humains arrivèrent en Corse (vers 10 000 ans av. JC) ils n'y trouvèrent probablement que des rongeurs et des chauves souris mais pas de grands mammifères. Les premiers hommes ont introduit les mouflons et les sangliers. A ces époques existait un petit mammifère, le Prolagus ou Lapin-rat, qui n'a pas survécu à la présence humaine.

Le peuplement actuel de mammifères terrestres sauvages est relativement pauvre : 39 espèces dont 22 espèces de chiroptères.

La classe des mammifères terrestres (hors chiroptères) en Corse est limitée à 17 espèces. Elles appartiennent à cinq ordres : les insectivores, les carnivores, les ongulés, les rongeurs et les lagomorphes.

Insectivores

    Protection nationale Directive « Habitats » Chasse autorisée
Hérisson Erinaceus europaeus X    
Musaraigne des jardins Crocidura suaveolens      
Musaraigne étrusque Suncus etruscus      

Ongulés

Mouflon de Corse Ovis gmelini musimon var. corsicana X *Annexes
II et IV
 
Cerf de Corse Cervus elaphus corsicanus   *Annexes
II et IV
X
Sanglier Sus scrofa meridionalis     X

Carnivores

Chat sauvage Felis silvestris X Annexe II  
Renard Vupes vulpes ichnusae     X
Belette Mustela nivalis     X

Rongeurs

Rat noir Rattus rattus      
Mulot Apodemus silvaticus      
Surmulot Rattus norvegicus      
Souris Mus musculus      
Loir Glis glis      
Lérot Eliomys quercinus      

Lagomorphes

Lièvre Lepus corsicanus     X
Des investigations initiées par la Fédération des Chasseurs de la Haute-Corse en 2008 montraient que le lièvre italien Lepus corsicanus était encore largement présent sur l'île. SCALERA & ANGELICI en 2003 avait identifié l'espèce sur un site de Corse-du-Sud.
Depuis, des données plus précises ont été acquises par la FDC 2B sur ses caractéristiques génétiques très originales, sur sa répartition et sur son habitat. Elles ont pu faire l’objet de publications scientifiques récentes.
En raison de lâchers répétés, il n'est pas exclu que d'autres espèces de lièvre soient présentes sur l'île.
Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus     X

  • Protection nationale : arrêté ministériel du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
  • Directive « Habitats » : Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
  • L’annexe II regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC).
  • L’annexe IV liste les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte : elle concerne les espèces devant être strictement protégées.
  • Chasse autorisée : Arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée
 
* Le Cerf de Corse et Mouflon de Corse, bien qu’étant des espèces chassables (mais chasse interdite sur les arrêtés préfectoraux d’ouverture et de fermeture de la chasse) figurent aux annexes II et IV de la Directive “Habitats”.
 
Le ministre arrête en outre la liste des espèces d'animaux susceptibles d'être classés nuisibles (décret n°2012-402 du 23 mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés nuisibles) par arrêté annuel du préfet. L'arrêté du préfet prend effet le 1er juillet de chaque année jusqu'au 30 juin de l'année suivante. Voir liste espèces classées nuisibles en Corse.

Les actions de l’OEC

  • Groupe de travail « Grands Ongulés »
Depuis 1994, notre organisme s’est engagé avec la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), l’ Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (O.N.C.F.S.) et le Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional de Corse (S.M. du P.N.R.C.) dans une politique de conservation des grands ongulés en Corse : Cerf et Mouflon. Afin d’avoir une gestion régionale cohérente et concertée de ces deux espèces il a été créé un groupe de travail technique le groupe « Grands Ongulés ». Depuis 1999 l’O.E.C. assure le secrétariat et l’animation de ce groupe réunissant : la DREAL, l’ O.N.C.F.S., le P.N.R.C., les Fédérations Départementales des Chasseurs (F.D.C.) 2A et 2B, les Directions Départementales des Territoires et de la Mer (D.D.T.M.) 2A et 2B, les Laboratoires Départementaux d’Analyses (L.D.A.) 2A et 2B. Ce regroupement d’organismes techniques, de terrain et de financeurs permet aujourd’hui, la mise en œuvre d’opérations concertées et efficaces.

  • Signature d’une convention cadre avec l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (O.N.C.F.S.)
Le 25 juin 2013 l’O.E.C. et l’ O.N.C.F.S. ont signé une nouvelle convention cadre pour une durée de cinq ans. Cette convention a pour objet de définir les modalités de collaboration entre les deux organismes, et de mettre en œuvre une politique concertée en matière de gestion de la faune sauvage, autorisée à la chasse ou non, et de ses habitats, sur la base du principe d’amélioration de la préservation de la biodiversité (habitats et espèces). Cette convention fait suite à deux autres conventions (2006-2008 – 2008-2013).
 
L’O.E.C. et l’O.N.C.F.S. ont collaborent sur les dossiers suivants : la mise en œuvre des plans de gestion des réserves de chasse et de faune sauvage de Bavella et de Tartagine et la gestion de la réserve d’Asco (voir ci-après), la mise en œuvre d’un programme régional de recherche et de développement du mouflon de Corse (voir ci-après), la mise en œuvre d’un programme régional de recherche sur le chat sauvage (voir ci-après).

  • Programme régional de recherche et de développement du mouflon de Corse (2011-2015)
© O.N.C.F.S.
© O.N.C.F.S.

Le programme de recherche et de développement du mouflon de corse piloté par l’ O.N.C.F.S. a engagé les partenaires habituels, sous l’égide du groupe « Grands Ongulés » qui se réunit sous la coordination de l’O.E.C.. C’est dans une nouvelle démarche de recherche que s’inscrit ce programme. Il a pour objectif de déterminer et de quantifier les facteurs limitant de l’espèce, afin qu’elle puisse à terme sortir de l’espace de vulnérabilité dans lequel elle se trouve.
 
Ce programme s’articule autour de 3 axes :
  1. Les études et la recherche sur le mouflon de Corse (étude génétique des populations, surveillance sanitaire, approche par Capture-Marquage-Recapture (CMR) sur la population du « Cintu » et comptage par support aérien sur la population de « Bavella »). 
  2. Les actions de gestion et de développement qui comprennent la gestion des réserves de chasse et de faune sauvage situées dans ou à proximité de l’aire de répartition du mouflon, la participation à la rédaction et la mise en œuvre des DOCOB Natura 2000, l’élevage de mouflons à l’enclos de Quenza… 
  3. Le plan de communication qui consiste à informer et sensibiliser le grand public et les scolaires mais également à faire des comptes-rendus auprès des partenaires.
Cette étude a déjà fait apparaitre des données nouvelles qui nous permettront, dans un avenir proche, de comprendre les paramètres biologiques et écologiques qui font que l’espèce est encore loin d’occuper les zones naturelles de l’île qui pourraient l’accueillir.

  • Le partenaire du programme de conservation du cerf de Corse
Le Cerf de Corse (Cervus elaphus corsicanus) est présent à l'état naturel en Sardaigne sans doute depuis le néolithique (VIIe siècle avant J.C.).
En Corse, où il avait peut-être été introduit au début de notre ère (époque romaine ?), le Cerf était bien réparti jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il a occupé la plupart des régions de basse et moyenne altitude (Balagne, Nebbiu, Falasorma, Niolu, Sartenais, Cagna, Extrême sud, Plaine orientale...). Durant la première moitié du XXe siècle, il a subi une régression constante consécutive à la chasse et au braconnage. Les derniers individus, observés dans la région du Fium' Orbu, ont disparu dans les années 1970.
Quelques années après la disparition des derniers Cerf le Parc Naturel Régional de Corse a décidé de réintroduire le Cerf élaphe en Corse à partir de la souche sarde.
En 1985, le premier transfert d’animaux de la Sardaigne vers la Corse a été effectué.
De 1998 à 2015, 254 cerfs ont été relâchés sur les 5 secteurs suivants : Alta Rocca, Fium’Orbu, Venacais, Caccia- Giunssani, Deux Sorru-dui Sevi.
 
Depuis 2011, un programme Life + est en cours avec la Sardaigne, en Corse il est piloté par le Syndicat Mixte du P.N.R.C.
Pour en savoir plus : Programme Life + “un cerf pour deux îles »
 

  • Le programme régional de recherche sur le chat sauvage
En Corse, la présence d’un chat forestier « u ghjattu volpe » a fait l’objet de nombreux témoignages mais reste largement débattue. La plupart des connaissances concernant cet animal en Corse sont issues des travaux de Madame Salotti, et datent des années 1980-1990.

Depuis 2011, un programme de recherche a été mis en place par l’Office National de Chasse et de la Faune Sauvage, l’Office de l’Environnement de la Corse, la DREAL de Corse et l’Université Lyon 1 – CNRS, afin de caractériser le Chat dit « forestier » en Corse, tant sur le plan phylogénétique qu’écologique.

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