Après les périodes de désolation et d’émotion qui suivent les grands incendies que la Corse connait à répétition depuis des années, et qui se sont encore multipliés depuis cet hiver, il est l’heure de faire un bilan mais aussi de réfléchir tant à la prévention pour l’avenir qu’à « l’après ».
L’Office de l’Environnement de la Corse ( OEC ) souhaite bien entendu apporter son soutien à tous les victimes de ces catastrophes qui doivent maintenant en affronter les conséquences dramatiques.
L’Office de l’Environnement de la Corse salue également la mobilisation des réseaux sociaux prêts à soutenir financièrement des projets de reconstitution des milieux.
L’Office de l’Environnement de la Corse ( OEC ) souhaite bien entendu apporter son soutien à tous les victimes de ces catastrophes qui doivent maintenant en affronter les conséquences dramatiques.
L’Office de l’Environnement de la Corse salue également la mobilisation des réseaux sociaux prêts à soutenir financièrement des projets de reconstitution des milieux.
La Corse paie un lourd tribu à un contexte général très bien identifié
- Le dérèglement climatique, qui entraine des sécheresses encore plus longues et plus marquées, suivi de probables épisodes pluvieux particulièrement forts.
- La fermeture des milieux qui suit la déprise agricole liée à la désertification des villages : absence d’entretien, villages en perdition où les habitants n’ont plus la capacité d’entretenir les milieux ; la Corse devient une forêt presque continue, avec un taux de boisement exceptionnel qui paradoxalement la rend encore plus sensible au feu.
- La pression incendiaire permanente
Evaluer les dégâts
Les dégâts sont immédiats pour les particuliers ou les communes, il faudra les réparer dès que possible avec l’appui des collectivités : captage d’eaux, exploitations agricoles, maisons, etc
Les dégâts écologiques sont en cours d’évaluation tant par les services de l’OEC que par d’autres organismes partenaires : Dreal, ONF, CRPF notamment.
Les feux de Bunifaziu, Olmeta, Siscu, Fangu ont atteint des zones particulièrement riches en biodiversité et fragiles : zones Natura 2000 – dont une complètement détruite (Crêtes de Teghime), Znieff de type 1 et 2.
Les conséquences sur la faune et la flore sont évidentes : mammifères, tortues, insectes, mais difficiles à évaluer, en absence « d’état ZERO » systématique.
Des suivis scientifiques seront menés partout où c’est possible.
L’inquiétude immédiate concerne principalement les risques de ruissellement en cas de fortes pluies dans les zones schisteuses très pentues.
Les dégâts écologiques sont en cours d’évaluation tant par les services de l’OEC que par d’autres organismes partenaires : Dreal, ONF, CRPF notamment.
Les feux de Bunifaziu, Olmeta, Siscu, Fangu ont atteint des zones particulièrement riches en biodiversité et fragiles : zones Natura 2000 – dont une complètement détruite (Crêtes de Teghime), Znieff de type 1 et 2.
Les conséquences sur la faune et la flore sont évidentes : mammifères, tortues, insectes, mais difficiles à évaluer, en absence « d’état ZERO » systématique.
Des suivis scientifiques seront menés partout où c’est possible.
L’inquiétude immédiate concerne principalement les risques de ruissellement en cas de fortes pluies dans les zones schisteuses très pentues.
Déterminer une stratégie d’ensemble et définir les actions nécessaires
- Mettre en commun les expériences
De nombreuses actions de restauration des milieux brûlés ont déjà été mises en place depuis 30 ans, tant en Corse que dans l’ensemble méditerranéen.
Pour plus d’efficacité, il est indispensable de partager et d’évaluer les différentes méthodes, et de les adapter à un contexte nouveau et surtout à des problématiques différentes, suivant la pente, le type de sol, etc
De nombreuses questions se posent :
Faut-il nettoyer les terrains et avec quelles méthodes ?
Faut-il reboiser ? Avec quelles essences ?
Faut-il laisser le milieu se reconstituer sans intervention ?
Comment aider la faune sauvage à reconquérir les territoires brûlés ?
De l’avis de nombreux spécialistes, et saufs problèmes de sécurité immédiats (chutes de branches sur des passages en forêt, ruissellement), c’est la régénération spontanée qui doit être privilégiée car elle est la plus efficace.
Pour plus d’efficacité, il est indispensable de partager et d’évaluer les différentes méthodes, et de les adapter à un contexte nouveau et surtout à des problématiques différentes, suivant la pente, le type de sol, etc
De nombreuses questions se posent :
Faut-il nettoyer les terrains et avec quelles méthodes ?
Faut-il reboiser ? Avec quelles essences ?
Faut-il laisser le milieu se reconstituer sans intervention ?
Comment aider la faune sauvage à reconquérir les territoires brûlés ?
De l’avis de nombreux spécialistes, et saufs problèmes de sécurité immédiats (chutes de branches sur des passages en forêt, ruissellement), c’est la régénération spontanée qui doit être privilégiée car elle est la plus efficace.
- Apporter des réponses adaptées et différenciées
Il existe des méthodes éprouvées : fascinage sur les pentes pour retenir la terre, reconstituer l’humus ; évacuation des bois pour des raisons de sécurité en laissant des îlots d’accueil pour la faune, repeuplement avec des espèces moins sensibles au feu, aménagement paysagers autour des villes, réserves temporaires de chasse et faune sauvage, etc
Les réhabilitations ont un coût, qui peut être élevé ; déterminer collectivement les priorités en concertation avant de lancer des actions qui soient vraiment utiles peut permettre de gagner du temps et de l’efficacité.
Il est donc indispensable d’établir des passerelles entre tous les opérateurs potentiels, et, au-delà des communes et des particuliers, qui sont en première ligne, l’Office de l’Environnement de la Corse s’attachera à mutualiser et soutenir les actions nécessaires.
l’Office de l’Environnement de la Corse travaillera dans son domaine de compétences sur la restauration des milieux, notamment avec les chasseurs pour la création de réserves temporaires de faune sauvage.
Les réhabilitations ont un coût, qui peut être élevé ; déterminer collectivement les priorités en concertation avant de lancer des actions qui soient vraiment utiles peut permettre de gagner du temps et de l’efficacité.
Il est donc indispensable d’établir des passerelles entre tous les opérateurs potentiels, et, au-delà des communes et des particuliers, qui sont en première ligne, l’Office de l’Environnement de la Corse s’attachera à mutualiser et soutenir les actions nécessaires.
l’Office de l’Environnement de la Corse travaillera dans son domaine de compétences sur la restauration des milieux, notamment avec les chasseurs pour la création de réserves temporaires de faune sauvage.
Prendre en compte la nouvelle donne
- Réorganiser l’espace
Les incendies doivent nous permettre de réfléchir à une réorganisation de l’espace : définir des zones de reconstitution naturelle des boisements, mais aussi définir des zones ouvertes en liens avec les bergers et/ou les agriculteurs, rouvrir les chemins, favoriser les sources, définir des zones de protection temporaire de la faune…Ce sont les vignes, les champs entretenus et/ou cultivés qui ont constitué des zones de frein pour les feux.
- Renforcer la prévention
C’est la vocation première de l’OEC, qui, par le travail de ses animateurs du débroussaillement, soutient en amont les communes pour aider les particuliers à respecter l’obligation légale de débroussailler. Ces agents sont répartis dans toute l’île. Là où ils interviennent, le taux de débroussaillement est doublé, voire triplé.
Par ailleurs, depuis des années, les agents pastoralistes de l’OEC également présents sur l’ensemble de la l'île, travaillent en lien étroit avec les éleveurs et les agriculteurs pour reconquérir des espaces en déprise (réouverture des milieux), améliorer les zones de parcours et créer des surfaces en herbe (prairies..). Seule une activité agro-pastorale soutenue et respectueuse de l’environnement peut contribuer de façon significative à rendre l’espace rural moins combustible et donc à limiter l’extension des incendies. Les agents pastoralistes œuvrent aussi avec les bergers sur les techniques d’amélioration des sols et les fourrages.
Plus généralement, les plans de prévention pourront être renforcés et optimisés avec la Collectivité unie.
Par ailleurs, depuis des années, les agents pastoralistes de l’OEC également présents sur l’ensemble de la l'île, travaillent en lien étroit avec les éleveurs et les agriculteurs pour reconquérir des espaces en déprise (réouverture des milieux), améliorer les zones de parcours et créer des surfaces en herbe (prairies..). Seule une activité agro-pastorale soutenue et respectueuse de l’environnement peut contribuer de façon significative à rendre l’espace rural moins combustible et donc à limiter l’extension des incendies. Les agents pastoralistes œuvrent aussi avec les bergers sur les techniques d’amélioration des sols et les fourrages.
Plus généralement, les plans de prévention pourront être renforcés et optimisés avec la Collectivité unie.
Beaucoup de Corses se sont déjà mobilisés sur les réseaux sociaux, et leur soutien et leur apport financier sera certainement déterminant pour mener certaines actions, en visant la meilleure efficacité possible.
Présentation
