L’Uffiziu di l’Ambiente di a Corsica (UAC) a mis en place trois récifs artificiels, dans le golfe d’Aiacciu, au Ricantu, début août. Il s’agit de favoriser la production de la ressource halieutique et de reconstituer la biocénose marine, dans une démarche de R&D, en innovant sur l’architecture des modules ainsi que les techniques de fabrication.
L’OEC a utilisé le « bio mimétisme » en s’appuyant notamment sur les pêcheurs et apnéistes locaux pour leur connaissance du milieu.
L’OEC a utilisé le « bio mimétisme » en s’appuyant notamment sur les pêcheurs et apnéistes locaux pour leur connaissance du milieu.
- Le premier récif, de 35 m² et 20 tonnes, est composé de 9 éléments reproduisant la rugosité de la roche et présentant des failles similaires aux habitats naturels du milieu marin. Ce module cible les espèces telles que les langoustes, homards, sars, dorades.
- Le deuxième, jamais mise en œuvre en Europe, est une grande croix métallique surmontée de pochons remplis de coquilles d’huîtres et recouverte d’un filet militaire. Les espèces de poissons plats comme les barbues, turbots et soles, présentes sur ce site sont ciblées.
Ces deux premiers récifs sont surmontés de cordes d’une vingtaine de mètres, tendues par des bouées, équipées de coupelles et de tubes afin de capter les larves de langoustes et tenter d’attirer des espèces pélagiques, telles que les coryphènes et les liches.
- Le troisième, d’un genre nouveau, est une dalle où reposent des morceaux de grillage métallique souple sur lequel va se fixer un matériau bio-concrétionné, par un phénomène électrochimique. Ce récif a pour but de reconstituer des substrats, type madrépore, qui auraient été endommagés par des activités anthropiques, comme le mouillage.