L'avifaune de la Corse a été largement étudiée. Il y a 328 espèces d’oiseaux répertoriées en Corse, dont une centaine d’espèces nicheuses régulières.
Les nicheurs
La Corse compte moins d'espèces nicheuses que les régions continentales voisines.
Le nombre de nicheurs en Corse est d'environ 130 dont une trentaine occupe des sites de façon irrégulière (Martin pêcheur…).
Trois espèces ont été introduites : la Perdrix rouge, le Faisan de Colchide et le Colin de Californie. Depuis le 19ème siècle l'avifaune corse s'est enrichie de plusieurs espèces nicheuses comme la Tourterelle turque ou le Moineau friquet.
Certaines espèces, par contre, ont disparu comme l’Erismature à tête blanche et le Pygargue à queue blanche.
L'avifaune reproductrice est composée de sédentaires et d'estivants nicheurs.
Les sédentaires ne quittent pas la Corse comme par exemple la Sittelle corse.
Les estivants nicheurs sont des oiseaux qui arrivent en Corse au printemps pour s'y reproduire puis migrent vers le Sud : Guêpier d'Europe, Tourterelle des bois…
Le nombre de nicheurs en Corse est d'environ 130 dont une trentaine occupe des sites de façon irrégulière (Martin pêcheur…).
Trois espèces ont été introduites : la Perdrix rouge, le Faisan de Colchide et le Colin de Californie. Depuis le 19ème siècle l'avifaune corse s'est enrichie de plusieurs espèces nicheuses comme la Tourterelle turque ou le Moineau friquet.
Certaines espèces, par contre, ont disparu comme l’Erismature à tête blanche et le Pygargue à queue blanche.
L'avifaune reproductrice est composée de sédentaires et d'estivants nicheurs.
Les sédentaires ne quittent pas la Corse comme par exemple la Sittelle corse.
Les estivants nicheurs sont des oiseaux qui arrivent en Corse au printemps pour s'y reproduire puis migrent vers le Sud : Guêpier d'Europe, Tourterelle des bois…
- Nicheurs en Corse (d’après THIBAULT, 2004)
- Nombre d'espèces terrestres, reproductrices régulières : 90
- Nombre d'espèces d'oiseaux marins : 6
- Nombre d'espèces, reproductrices occasionnelles : 36
- Nombre de forme endémiques : 17-21
- Nombre d'espèces introduites : 3
- Nombre d'espèces éteintes : 2
Les hivernants
Les hivernants sont des oiseaux qui se reproduisent dans le Nord de l'Europe et arrivent en Corse en automne pour y passer l'hiver, puis repartent au début du printemps (fuligule milouin, fuligule morillon…). L'étang de Biguglia, la plus vaste zone humide de Corse, abrite ainsi chaque année plusieurs milliers de Foulque macroule et de Fuligules milouin et morillon hivernant.
Certains oiseaux locaux sont rejoints par leurs congénères du Nord (rouge-gorge, foulque macroule, merle noir).
Certains oiseaux locaux sont rejoints par leurs congénères du Nord (rouge-gorge, foulque macroule, merle noir).
Les migrations
L'hiver est une saison difficile pour les oiseaux car la nourriture vient à manquer.
Les migrations leur permettent de trouver de la nourriture absente de leurs régions de nidification.
La migration de printemps, ou migration pré-nuptiale, est un mouvement du sud vers le nord ; et la migration d'automne, ou migration post-nuptiale, amène les oiseaux du nord vers le sud.
La Corse est traversée par de nombreux migrateurs printaniers.
La migration d'automne est beaucoup moins marquée. En effet, les oiseaux empruntent surtout les voies de migration situées le long des péninsules italiennes, ibériques et le Bosphore.
Les migrations leur permettent de trouver de la nourriture absente de leurs régions de nidification.
La migration de printemps, ou migration pré-nuptiale, est un mouvement du sud vers le nord ; et la migration d'automne, ou migration post-nuptiale, amène les oiseaux du nord vers le sud.
La Corse est traversée par de nombreux migrateurs printaniers.
La migration d'automne est beaucoup moins marquée. En effet, les oiseaux empruntent surtout les voies de migration situées le long des péninsules italiennes, ibériques et le Bosphore.
L'endémisme
Comparé aux îles lointaines comme les Canaries l'endémisme est peu marqué en Corse.
En prenant en compte l'ensemble des formes décrites comme endémiques, mais qui ne font pas nécessairement l'objet d'une reconnaissance générale, environ 23 % des espèces terrestres nichant d'une façon régulière sont représentées par une forme endémique. Leurs mensurations et/ou colorations sont jugées suffisamment importantes pour que les taxonomistes les distinguent des autres populations et les reconnaissent comme des sous-espèces endémiques. Certaines formes sont endémiques à la Corse, d'autres à la région cyrno-sarde ou encore aux îles de Méditerranée occidentale (Fauvette sarde).
Cependant la seule espèce rencontrée uniquement dans l'île est la Sittelle corse. Cette espèce n'a pas évolué sur place, c'est sans doute un paléo-endémique, c'est-à-dire qu'elle devait habiter d'autres régions d'où elle a disparu, la Corse constituant aujourd'hui son aire relictuelle. (THIBAULT, 2004).
En prenant en compte l'ensemble des formes décrites comme endémiques, mais qui ne font pas nécessairement l'objet d'une reconnaissance générale, environ 23 % des espèces terrestres nichant d'une façon régulière sont représentées par une forme endémique. Leurs mensurations et/ou colorations sont jugées suffisamment importantes pour que les taxonomistes les distinguent des autres populations et les reconnaissent comme des sous-espèces endémiques. Certaines formes sont endémiques à la Corse, d'autres à la région cyrno-sarde ou encore aux îles de Méditerranée occidentale (Fauvette sarde).
Cependant la seule espèce rencontrée uniquement dans l'île est la Sittelle corse. Cette espèce n'a pas évolué sur place, c'est sans doute un paléo-endémique, c'est-à-dire qu'elle devait habiter d'autres régions d'où elle a disparu, la Corse constituant aujourd'hui son aire relictuelle. (THIBAULT, 2004).
Les protections
Les oiseaux sont protégés par arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
La liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée est fixée par l’arrêté ministériel du 26 juin 1987
Le ministre arrête en outre la liste des espèces d'animaux susceptibles d'être classés nuisibles (décret n° 2012-402 du 23 mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés nuisibles) par arrêté annuel du préfet. L'arrêté du préfet prend effet le 1er juillet de chaque année jusqu'au 30 juin de l'année suivante.
La liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée est fixée par l’arrêté ministériel du 26 juin 1987
Le ministre arrête en outre la liste des espèces d'animaux susceptibles d'être classés nuisibles (décret n° 2012-402 du 23 mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés nuisibles) par arrêté annuel du préfet. L'arrêté du préfet prend effet le 1er juillet de chaque année jusqu'au 30 juin de l'année suivante.
Les actions de l’O.E.C.
L’O.E.C. a souhaité non seulement soutenir les structures préexistantes intéressées dans la protection et la gestion des oiseaux mais aussi mettre en œuvre des actions phares.
- Le Plan National d’Actions en faveur de la Sittelle corse (2015-2025)
La sittelle Corse fut découverte par John Whitehead le 12 Juin 1883 dans une forêt de l’île à l’occasion du premier recensement exhaustif de l’avifaune corse ; il collecta un unique male, ce qui donna l’opportunité à R.B Sharpe, conservateur des collections au British muséum (Natural history) de décrire rapidement l’espèce (Sitta Whiteheadi Sharpe, Proc Zool. Soc. London, 1884, pp.233, 414-415, pl. 36). Whitehead retourna l’année suivante en Corse, collectant de nouveaux spécimens et découvrant 9 nids. Craignant que l’oiseau soit localisé à une seule région de l’île, il ne voulut pas révéler le site précis de sa découverte de façon à éviter son extermination par d’autres collecteurs. » (Plan de restauration de la sittelle corse, P.N.R.C.).
Elle vit dans l’intérieur de l’île entre 600 et 1.700m d’altitude. On peut l’observer dans les bosquets, les arbres isolés surtout dans les forêts de pins en altitude. La répartition de la sittelle correspond en grande partie à celle de l’Habitat « Pin laricio » et s’étend sur environ 45.00ha mais la sittelle peut habiter localement dans d’autres conifères (pin maritime, sapin pectiné.).
La Sittelle corse (Sitta whiteheadi) a fait l’objet d’un premier plan d’actions de 2001 à 2006 (Thibault et al., 2001). Ce plan, appelé à l’époque « plan de restauration », a surtout été l’occasion de sensibiliser les gestionnaires forestiers à la conservation de l’espèce et a permis d’étoffer de manière très conséquente les connaissances sur l’espèce et son écologie. Une synergie s’est aussi créée avec le programme LIFE Pin laricio (2001-2005) porté par l’ONF et qui a abouti aux premières recommandations pour la gestion de l’habitat de l’espèce (Contribution à la conduite des peuplements de pin laricio et habitats associés, ONF 2006 et Thibault & al., 2005).
Ainsi, on compte plus de 15 publications de niveau international consacrées à l’espèce, au moins 3 mémoires de Maîtrise ou EPHE (auquel s’ajoute celui de Torre, 2014) et une thèse de doctorat. Un séminaire international de fin de plan lui a été consacré (OEC, 2009). Le Schéma Régional d’Aménagement Forestier de Corse (ONF, 2011) prend en compte l’espèce dans ses recommandations (pages 207, 211 entre autres). Le Conseil National de la Protection de la Nature a émis un avis sur le premier plan en 2011 et a souhaité sa reconduction pour 10 ans, avis suivi par le MEDDE qui l’a notifié à la DREAL en fin 2011.
Le contenu du nouveau plan se veut donc plus opérationnel dans un contexte de réduction des effectifs de l’espèce et de données fiables pour la gestion du biotope de l’espèce qui est sédentaire.
Elle vit dans l’intérieur de l’île entre 600 et 1.700m d’altitude. On peut l’observer dans les bosquets, les arbres isolés surtout dans les forêts de pins en altitude. La répartition de la sittelle correspond en grande partie à celle de l’Habitat « Pin laricio » et s’étend sur environ 45.00ha mais la sittelle peut habiter localement dans d’autres conifères (pin maritime, sapin pectiné.).
La Sittelle corse (Sitta whiteheadi) a fait l’objet d’un premier plan d’actions de 2001 à 2006 (Thibault et al., 2001). Ce plan, appelé à l’époque « plan de restauration », a surtout été l’occasion de sensibiliser les gestionnaires forestiers à la conservation de l’espèce et a permis d’étoffer de manière très conséquente les connaissances sur l’espèce et son écologie. Une synergie s’est aussi créée avec le programme LIFE Pin laricio (2001-2005) porté par l’ONF et qui a abouti aux premières recommandations pour la gestion de l’habitat de l’espèce (Contribution à la conduite des peuplements de pin laricio et habitats associés, ONF 2006 et Thibault & al., 2005).
Ainsi, on compte plus de 15 publications de niveau international consacrées à l’espèce, au moins 3 mémoires de Maîtrise ou EPHE (auquel s’ajoute celui de Torre, 2014) et une thèse de doctorat. Un séminaire international de fin de plan lui a été consacré (OEC, 2009). Le Schéma Régional d’Aménagement Forestier de Corse (ONF, 2011) prend en compte l’espèce dans ses recommandations (pages 207, 211 entre autres). Le Conseil National de la Protection de la Nature a émis un avis sur le premier plan en 2011 et a souhaité sa reconduction pour 10 ans, avis suivi par le MEDDE qui l’a notifié à la DREAL en fin 2011.
Le contenu du nouveau plan se veut donc plus opérationnel dans un contexte de réduction des effectifs de l’espèce et de données fiables pour la gestion du biotope de l’espèce qui est sédentaire.
- Le Plan National d’Actions en faveur du gypaète barbu (2010-2020)
Malgré toutes les mesures mises en œuvre par le Syndicat Mixte du Parc et ses partenaires depuis de nombreuses années en vue de la sauvegarde du gypaète barbu, le contexte actuel met en évidence un risque élevé d’extinction de cette espèce à court ou moyen terme en raison de la perte de plusieurs couples et d’un très faible taux de reproduction.
En effet, suite à une relative stabilité apparente des effectifs jusqu’en 2008 (huit couples connus de 1983 à 1999 puis dix couples de 2000 à 2008), la population a fortement décliné en l’espace de six ans. En 2014, seuls 5 couples sont observés, ce qui correspond à une baisse de 50% de la population territoriale.
En 2015, l’effectif est estimé entre 13 et 15 individus au minimum et ne dépasse vraisemblablement pas la vingtaine d’individus au maximum.
En 2015, sur les cinq couples territoriaux, seul deux couples ont pondu et aucun n’a eu de jeune à l’envol, phénomène qui se répète de plus en plus régulièrement. La réduction importante de l’aire de répartition, le déclin rapide de l’effectif et la très faible productivité, pose des problèmes de renouvellement pour celle-ci.
De plus, le contexte insulaire présente des caractéristiques défavorables pour ce rapace, en raison de l’isolement géographique de la population, des disponibilités en ressources alimentaires réduites (déclin du pastoralisme et des effectifs d’ongulés sauvages) et des suspicions de cas de mortalité d’origine anthropique.
Dans ce contexte, la mise en place rapide de nouvelles mesures de conservation s’est avérée indispensable pour limiter le risque de disparition de cette espèce sur l’île. Elles ont été examinées et validées par l’ensemble des experts et partenaires engagés dans les programmes de sauvegarde du Gypaète. La plus importante est l’augmentation de l’effectif au travers d’un renforcement de la population, via le relâcher d’individus issus de captivité à partir de 2016.
Cette action s’inscrit pleinement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National d’Actions en faveur du gypaète Barbu 2010-2020 (action 3.1).
En effet, suite à une relative stabilité apparente des effectifs jusqu’en 2008 (huit couples connus de 1983 à 1999 puis dix couples de 2000 à 2008), la population a fortement décliné en l’espace de six ans. En 2014, seuls 5 couples sont observés, ce qui correspond à une baisse de 50% de la population territoriale.
En 2015, l’effectif est estimé entre 13 et 15 individus au minimum et ne dépasse vraisemblablement pas la vingtaine d’individus au maximum.
En 2015, sur les cinq couples territoriaux, seul deux couples ont pondu et aucun n’a eu de jeune à l’envol, phénomène qui se répète de plus en plus régulièrement. La réduction importante de l’aire de répartition, le déclin rapide de l’effectif et la très faible productivité, pose des problèmes de renouvellement pour celle-ci.
De plus, le contexte insulaire présente des caractéristiques défavorables pour ce rapace, en raison de l’isolement géographique de la population, des disponibilités en ressources alimentaires réduites (déclin du pastoralisme et des effectifs d’ongulés sauvages) et des suspicions de cas de mortalité d’origine anthropique.
Dans ce contexte, la mise en place rapide de nouvelles mesures de conservation s’est avérée indispensable pour limiter le risque de disparition de cette espèce sur l’île. Elles ont été examinées et validées par l’ensemble des experts et partenaires engagés dans les programmes de sauvegarde du Gypaète. La plus importante est l’augmentation de l’effectif au travers d’un renforcement de la population, via le relâcher d’individus issus de captivité à partir de 2016.
Cette action s’inscrit pleinement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National d’Actions en faveur du gypaète Barbu 2010-2020 (action 3.1).
Pour en savoir plus : Le gypaète barbu en Corse