Actuellement, sur la base de seulement un million d’espèces recensées, les insectes représentent à eux seuls plus des trois quarts des espèces animales connues.
4000 à 5000 espèces nouvelles sont décrites annuellement dans le monde, et pourtant, on estime que l’on a découvert moins d’un dixième de la totalité des insectes de la planète : il resterait encore plusieurs millions -voire plusieurs dizaines de millions d’après quelques auteurs ! - d’espèces à découvrir.
Les insectes sont apparus bien avant les dinosaures, il y a plus de 400 millions d’années. Ceci explique certainement en partie leur grande diversité d’espèces, mais aussi leur importante variété de formes, de biologie et d’écologie. Grâce à leur faculté d’adaptation exceptionnelle, les insectes ont colonisé toute la terre (du cercle polaire à l’équateur) ainsi que les eaux douces. Seul le milieu marin échappe encore à leur domination : on y connaît seulement la présence en surface de punaises prédatrices, et de quelques larves aquatiques de diptères au niveau des zones côtières.
Omniprésents, les insectes représentent une composante majeure de la diversité biologique.
Se nourrissant des substances animales ou végétales, ils jouent un rôle primordial dans la formation et la fertilisation des sols. Ils sont à la base de nombreuses chaînes alimentaires, car beaucoup d’espèces animales et même certains végétaux, comme par exemple les plantes carnivores, sont entomophages. 33% de notre régime alimentaire (végétal ou protéique) dépend des insectes pollinisateurs.
4000 à 5000 espèces nouvelles sont décrites annuellement dans le monde, et pourtant, on estime que l’on a découvert moins d’un dixième de la totalité des insectes de la planète : il resterait encore plusieurs millions -voire plusieurs dizaines de millions d’après quelques auteurs ! - d’espèces à découvrir.
Les insectes sont apparus bien avant les dinosaures, il y a plus de 400 millions d’années. Ceci explique certainement en partie leur grande diversité d’espèces, mais aussi leur importante variété de formes, de biologie et d’écologie. Grâce à leur faculté d’adaptation exceptionnelle, les insectes ont colonisé toute la terre (du cercle polaire à l’équateur) ainsi que les eaux douces. Seul le milieu marin échappe encore à leur domination : on y connaît seulement la présence en surface de punaises prédatrices, et de quelques larves aquatiques de diptères au niveau des zones côtières.
Omniprésents, les insectes représentent une composante majeure de la diversité biologique.
Se nourrissant des substances animales ou végétales, ils jouent un rôle primordial dans la formation et la fertilisation des sols. Ils sont à la base de nombreuses chaînes alimentaires, car beaucoup d’espèces animales et même certains végétaux, comme par exemple les plantes carnivores, sont entomophages. 33% de notre régime alimentaire (végétal ou protéique) dépend des insectes pollinisateurs.
Enfin, n’oublions pas que de nombreuses espèces patrimoniales, rares et emblématiques, sont menacées et doivent faire l’objet de mesures de protection : selon les experts du Conseil de l’Europe, environ 10 % des insectes européens sont menacés d’extinction.
Conscient des enjeux, l’Office de l’Environnement de la Corse a choisi de s’impliquer dans la mise en place de l’Observatoire Conservatoire des Insectes de Corse (OCIC).
Conscient des enjeux, l’Office de l’Environnement de la Corse a choisi de s’impliquer dans la mise en place de l’Observatoire Conservatoire des Insectes de Corse (OCIC).
L’entomofaune corse : quantité ne vaut pas qualité !
En France métropolitaine, le nombre total d’espèces d’insectes inventoriés est de l’ordre de 40.000, ce qui est peu au regard du million d’espèces qui peuple la planète terre. Comme pour l’ensemble de la biodiversité, il est vrai que ce sont les écosystèmes tropicaux qui regroupent la plus large part de la diversité entomologique, non encore totalement explorée, loin s’en faut. Même si de nouvelles espèces viennent régulièrement enrichir notre patrimoine national, sous nos latitudes tempérées, la diversité faunistique est bien moins exubérante que dans les forêts amazoniennes !
Reste que quantité ne vaut pas qualité, et nous pouvons nous aussi nous enorgueillir de la présence d’espèces connues uniquement de zones géographiques restreintes, dites espèces endémiques.
De fait, la Corse est connue pour son taux marqué d’endémisme, dû en partie à sa nature insulaire. Ce phénomène de l’endémisme est encore plus marqué en altitude, où l’effet d’isolement géographique est décuplé.
Toutefois, globalement, notre île comporte moins d’espèces que la totalité du territoire français métropolitain. Peu d’études permettent d’estimer de manière fiable cette différence, bien connue par exemple pour le groupe des mammifères, mais pour certains groupes particulièrement étudiés, la comparaison est actuellement possible.
Reste que quantité ne vaut pas qualité, et nous pouvons nous aussi nous enorgueillir de la présence d’espèces connues uniquement de zones géographiques restreintes, dites espèces endémiques.
De fait, la Corse est connue pour son taux marqué d’endémisme, dû en partie à sa nature insulaire. Ce phénomène de l’endémisme est encore plus marqué en altitude, où l’effet d’isolement géographique est décuplé.
Toutefois, globalement, notre île comporte moins d’espèces que la totalité du territoire français métropolitain. Peu d’études permettent d’estimer de manière fiable cette différence, bien connue par exemple pour le groupe des mammifères, mais pour certains groupes particulièrement étudiés, la comparaison est actuellement possible.
Papilio hospiton (photo C. Berquier)
Prenons par exemple le groupe des Lépidoptères, ou papillons, les « farfalle » en langue corse. L’ensemble du peuplement français est estimé à 5.111 espèces par Leraut (1997). Le catalogue des lépidoptères de Corse, réalisé par Rungs (1988) ne fait état que de 1.386 espèces pour la Corse, alors qu’à l’époque environ 4.800 espèces étaient déjà connues pour la faune française ! Depuis, de nouvelles espèces de papillons ont été découvertes en Corse, et un travail récent de mise à jour du catalogue de Rungs a été mené par Brusseaux et Nel (2004). Ce travail estime que la faune des papillons de Corse représente 1501 à 1606 espèces (certains taxons restant à confirmer), mais la différence reste énorme. De fait, plusieurs familles et genres connus hors de l’île n’ont jamais été observés ici, notamment les célèbres Parnassius, Erebia, etc. Par contre, toujours d’après Leraut (1997), 137 espèces (et 84 sous-espèces) ne se rencontrent qu’en Corse pour la faune française, soit de part leur nature endémique, soit parce qu’elles sont en limite de leur répartition géographique.
L’Observatoire Conservatoire des Insectes de Corse...
...un outil innovant au service de l’entomofaune insulaire.
L’OCIC mène plusieurs études, travaux et actions de conservation, sur le thème des insectes patrimoniaux, seul ou en collaboration avec ses partenaires comme la DREAL de Corse, des universités et autres établissements publics, ou encore diverses associations naturalistes. Plusieurs études ont été ou sont en cours de réalisation, sur les orthoptères (criquets sauterelles et grillons), les coléoptères, les papillons, les libellules, ou encore les fourmis de l’île.
Deux Plans Régionaux d’Actions sont consacrés aux insectes corses : le PRA « Maculinea » qui vise à assurer la conservation de ces papillons rares et menacés, et le PRA « odonates » consacré aux libellules insulaires.
L’OCIC mène plusieurs études, travaux et actions de conservation, sur le thème des insectes patrimoniaux, seul ou en collaboration avec ses partenaires comme la DREAL de Corse, des universités et autres établissements publics, ou encore diverses associations naturalistes. Plusieurs études ont été ou sont en cours de réalisation, sur les orthoptères (criquets sauterelles et grillons), les coléoptères, les papillons, les libellules, ou encore les fourmis de l’île.
Deux Plans Régionaux d’Actions sont consacrés aux insectes corses : le PRA « Maculinea » qui vise à assurer la conservation de ces papillons rares et menacés, et le PRA « odonates » consacré aux libellules insulaires.
Ces deux documents de cadrage vont déboucher sur la proposition de listes rouges, une consacrée aux odonates, et l’autre consacrée à tous les papillons de jour, au-delà du groupe des Maculinea. Une page facebook permet au public de participer à cette démarche via le signalement d’observations, ou la mise en ligne de photos de papillons et libellules « inconnus » que l’OCIC essayera de déterminer.
Une part importante du travail de l’OCIC est également consacrée à l’étude et au suivi des insectes dits « bio-agresseurs », généralement regroupés sous le terme de « nuisibles ». Ainsi, une collaboration existe avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Corse depuis 2013, afin de mettre en œuvre le suivi des invertébrés potentiellement vecteurs de maladies humaines.
De même, l’étude des insectes introduits, et potentiellement invasifs, est une priorité pour l’OCIC, compte tenu du risque important que ces espèces font courir à la biodiversité insulaire.
Une part importante du travail de l’OCIC est également consacrée à l’étude et au suivi des insectes dits « bio-agresseurs », généralement regroupés sous le terme de « nuisibles ». Ainsi, une collaboration existe avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Corse depuis 2013, afin de mettre en œuvre le suivi des invertébrés potentiellement vecteurs de maladies humaines.
De même, l’étude des insectes introduits, et potentiellement invasifs, est une priorité pour l’OCIC, compte tenu du risque important que ces espèces font courir à la biodiversité insulaire.
Animation « Entomofolies’s » (photos MC Andrei-Ruiz)
L’OCIC gère une collection d’insectes conséquente, et assure des actions de sensibilisation en direction du grand public et des scolaires (notamment via l’exposition Entomofolie’s).
Animation « Entomofolies’s » (photos MC Andrei-Ruiz)
L’OCIC mène également des actions de soutien à la conservation des insectes locaux, comme par exemple pour l’abeille corse, écotype endémique, via la mise en œuvre de conventions de partenariat (lutte contre le Varroa, surveillance du frelon asiatique…). D’autres actions en faveur des insectes pollinisateurs sont réalisées, avec par exemple le financement d’un pilote d’élevage de bourdons corses.
Plusieurs plaquettes et posters ont été réalisés, afin de contribuer à l’information du public.
Plusieurs plaquettes et posters ont été réalisés, afin de contribuer à l’information du public.