Le Parc naturel marin du cap Corse et de l'Agriate a été créé par décret le 15 juillet 2016. Ce Parc, dans lequel l’ensemble des acteurs locaux seront représentés, constitue une nouvelle opportunité pour l’île de Beauté, déjà pionnière et exemplaire en matière de protection de ses espaces naturels terrestres et marins. Ce huitième parc naturel marin français, vaste de 6 830 km², est le plus grand parc naturel marin de métropole. il borde 27 communes depuis E Ville-di-Petrabugnu limitrophe de Bastia « porte d’entrée du Parc », en remontant vers le cap Corse, la Conca d'Oro, l'Agriate et la Balagne jusqu'à la tour de Lozari à Belgudè.
Le périmètre retenu répond à l'objectif de protection des écosystèmes marins tout en satisfaisant deux conditions :
- Garantir la cohérence écosystémique des paysages sous-marins (canyons, plateau continental étendu au nord, structures remarquables d'atolls de coralligène, herbiers...)
- Garantir les activités socio-économiques (pêche, activités de loisir, tourisme) qui en dépendent.
Espèces patrimoniales recensées
Denti commun, corb commun, mérou brun, langouste rouge, grande patelle, oursin violet, corail rouge, grande nacre, 8 espèces de cétacés régulièrement observées, 85 grands dauphins photo-identifiés ; 2 espèces de tortues marines (15 observations/an) ;
236 espèces d'oiseaux migrateurs ou sédentaires (espèces terrestres et marines) sont également dénombrées : 50 couples de puffi ns cendrés(ou de Scopoli), un des deux sites de reproduction en Corse, puffins yelkouans, 40 couples de cormorans huppés, 4 couples de balbuzards pêcheurs.
236 espèces d'oiseaux migrateurs ou sédentaires (espèces terrestres et marines) sont également dénombrées : 50 couples de puffi ns cendrés(ou de Scopoli), un des deux sites de reproduction en Corse, puffins yelkouans, 40 couples de cormorans huppés, 4 couples de balbuzards pêcheurs.
Habitats remarquables
100 km2 d’herbiers de posidonie, 112 km2 d’association à rhodolithes ; 5 km2 de nature coralligène, 20 grottes identifiées.
Structures remarquables
26 ha d’atolls de coralligène au nord du cap Corse à environ 110 m de fond ; 37 encorbellements à Lithophyllum byssoides observés dans la zone de balancement des marées.
Le conseil de gestion du parc compte 49 membres représentant toutes les parties prenantes.
Les 6 orientations du PNMCCA
- Améliorer la connaissance des espaces littoraux et marins autour du cap Corse et de l’Agriate dans leurs composantes naturelles et culturelles, par l’inventaire, le recueil et l’approfondissement des connaissances scientifiques, des savoirs locaux et de la recherche participative.
- Sensibiliser, responsabiliser et accompagner les différents publics pour que leurs pratiques répondent aux enjeux de développement durable et de préservation de la biodiversité marine.
- Préserver, voire restaurer, l’intégrité des écosystèmes marins et littoraux, notamment celle des habitats et espèces rares ou emblématiques du parc.
- Contribuer à la caractérisation, l’évaluation et l’amélioration de la qualité des eaux, indispensables au bon fonctionnement et au bon état des écosystèmes marins du cap Corse et de l’Agriate.
- Créer et entretenir une dynamique pour que les activités professionnelles et de loisirs fassent du parc un modèle exemplaire de développement durable et équitable, ouvert à l’innovation.
- Se réapproprier la culture maritime locale et transmettre la passion de la mer : espace d’évasion, de liberté mais aussi de devoir.
Améliorer la connaissance
Améliorer la connaissance des espaces littoraux et marins autour du cap Corse et de l’Agriate dans leurs composantes naturelles et culturelles, par l’inventaire, le recueil et l’approfondissement des connaissances scientifiques, des savoirs locaux et de la recherche participative.
De nombreuses campagnes scientifiques ont permis de bien appréhender la biodiversité marine littorale (encorbellements, herbiers, herbiers sur roche, coralligène et les espèces propres à ces habitats) et, plus récemment, de compléter les connaissances sur les habitats clés du plateau continental notamment, ainsi que de mettre en évidence des structures inédites en Méditerranée et dont le fonctionnement reste méconnu.
De nombreuses campagnes scientifiques ont permis de bien appréhender la biodiversité marine littorale (encorbellements, herbiers, herbiers sur roche, coralligène et les espèces propres à ces habitats) et, plus récemment, de compléter les connaissances sur les habitats clés du plateau continental notamment, ainsi que de mettre en évidence des structures inédites en Méditerranée et dont le fonctionnement reste méconnu.
- Une connaissance éparse et de niveau variable sur l’état des populations d’espèces.
- Des observations de plus en plus fréquentes d’espèces exotiques et potentiellement envahissantes, témoins du réchauffement actuel des eaux.
- De nombreuses épaves datant de l’Antiquité à nos jours reposent sur les fonds marins du parc. Elles semblent bien documentées sur le plateau continental du cap Corse, mais certaines zones notamment profondes, restent encore à inventorier.
- Des associations et des gestionnaires d’espaces protégés qui concourent à l’inventaire du patrimoine bâti et mobilier, y compris maritime.
- Un défaut de connaissance des activités humaines quant à leur intensité, leur volume, le type de pratique et leurs effets sur le milieu.
- Une population locale désireuse de s’approprier la connaissance et les enjeux liés à la préservation du patrimoine naturel et de sa culture maritime.
Pistes d’action
- Caractériser l’état des populations d’espèces emblématiques ou d’importance économique : langoustes, mérous, dentis, corbs, oursins, requins pèlerins, tortues, etc.
- Affiner la connaissance sur la fréquentation du site par les mammifères marins : Occupation saisonnière du site, place dans leur cycle de vie, habitats préférentiels, etc.
- Constituer une base de données des espèces et des habitats, avec leur statut de protection.
- Rendre disponible, en continu, la connaissance sur le milieu naturel et les usages pratiqués au sein du parc pour une meilleure prise en compte des enjeux marins dans le développement des projets et pour des prises de décisions éclairées du conseil de gestion.
- Caractériser les différentes pratiques (professionnelles, récréatives) : intensité, saisonnalité, distribution spatiale, etc., et leurs impacts et interactions avec le patrimoine naturel (habitats, espèces).
- Améliorer la connaissance sur le fonctionnement des écosystèmes du parc : les herbiers, milieu pélagique (large), lien terre-mer, zones fonctionnelles, etc.
- Améliorer la connaissance sur l’hydrodynamique et ses conséquences sur le transport des sédiments, des larves, des déchets et des micropolluants, etc.
- Soutenir les projets d’acquisition de connaissances sur le patrimoine maritime matériel (épaves, bâti lié à la mer, navires, etc.).
- Suivre et documenter l’évolution des écosystèmes en réponse aux changements climatiques (herbiers, coralligène, avifaune marine, etc.).
- Coopérer avec les AMP existantes, dont les AMP italiennes et Pelagos pour la réalisation de suivis scientifiques : oiseaux, mammifères, etc.
- Développer des partenariats forts avec le milieu de la recherche scientifique corse (Université de Corse, Ifremer, etc.).
- Favoriser la collecte du patrimoine culturel immatériel (légendes, Histoire locale, pratiques ancestrales, etc.) lié à la mer.
- Développer les sciences participatives et les réseaux locaux d’observateurs.
Une mer en partage
Créer et entretenir une dynamique pour que les activités
professionnelles et de loisirs fassent du parc un modèle exemplaire
de développement durable et équitable, ouvert à l’innovation.
professionnelles et de loisirs fassent du parc un modèle exemplaire
de développement durable et équitable, ouvert à l’innovation.
- Maintenir l’attractivité des sites pour les activités : pêche, plongée, nautisme, etc.
- Contribuer à la gestion de la fréquentation des rivages et de la mer en collaboration avec les collectivités et les gestionnaires d’espaces naturels, des ports, etc.
- Maintenir une activité de pêche professionnelle viable et respectueuse de la ressource.
- Identifier, valoriser les « bonnes pratiques » professionnelles et de loisirs.
- Assurer une meilleure (re)connaissance mutuelle des acteurs du monde maritime afin de favoriser les échanges et de créer un lien sur le terrain.
- Organiser les usages sur et dans l’eau dans le respect mutuel des activités et assurer une gestion partagée de la ressource.
- Encourager et soutenir les démarches innovantes d’amélioration de la qualité environnementale.
- Promouvoir un tourisme respectueux du patrimoine culturel et naturel.